Je suis ravie d’écrire cette chronique littéraire afin de mettre en lumière ma plus belle découverte de mai 2024 : les deux trilogies de fantasy composant le cycle de La Tour de garde éditée Aux Forges de Vulcain.
Alors que Claire Duvivier a conçu l’univers de sa trilogie de La Capitale du Nord, Guillaume Chamanadjian y su y faire écho dans sa trilogie de La Capitale du Sud. J’espère ne pas vous surprendre en vantant les crossovers brillamment exécutés d’un tome à l’autre.
La Capitale du Sud, dénommée Gemina, permet de suivre les méandres de la vie de Nohamux, aka Nox, depuis une enfance orpheline passée dans l’obscurité des égoûts jusqu’à son jeu avec les Grands Ducs de la cité? La triologie consacrée à La Capitale du Nord, soit Dehaven, nous conduit à irrémédiablement nous attacher aux personnages d’Amalia, Hirion et Yonas. Récits initiatiques, le lecteur est ainsi amené à découvrir la complexité des logiques des capitales en même temps que ces jeunes adultes essayant d’y trouver leur place.
À l’entremêlement des volontés familiales, des pressions politiques et profits personnels, les héros font la découverte d’une certaine forme de magie noire et d’un monde parallèle au leur chacun dans leur capitale respective. Cette irruption fantastique plus que fantaisiste dans leur vie les conduira aussi bien à leur perte qu’à leur progression une fois leurs pouvoirs maîtrisés.
Parallèles et effets de miroir y révèlent tout autant les parts sombres des capitales que des vérités sur notre propre réalité. Ces croisements connaissent leur acmé dans les derniers tomes du cycle lorsque tous les personnages se réunissent et luttent pour leur vie et leur vérité en prémisse du monde qu’ils souhaitent.
J’ai beaucoup apprécié lire ces romans pour la distance mise par rapport aux canons de la fantasy, mais également pour leur narration interne qui permet de découvrir les capitales et les tensions qui y règnent directement au travers des yeux des héros. Les paroles et remarques du personnage d’Amalia me sont restées en tête pendant plusieurs semaines notamment lorsque j’ai voyagé, pris la mer et du affronter mes peurs.
Les deux auteurs sont passionés par le monde du livre et sont très bienveillants à l’image de la force conférée par leurs fictions. J’invite les lecteurs de cette chronique à écouter l’interview que j’ai eu la chance de mener dans le cadre de La Comédie du livre de Montpellier 2024 à l’antenne de Radio Campus de Montpellier (102.2). En voici le lien.
